Le Lézard des souches

Le lézard des souches ou lézard agile (Lacerta agilis) vit principalement sur le plateau en Suisse. La diminution de ses effectifs ces dernières années, due notamment à l’urbanisation et à l’intensification agricole, a amené l’espèce à être classée comme « vulnérable » sur la liste rouge nationale des reptiles menacés.

A Genève, la diminution de l’aire de répartition de cette espèce a été particulièrement dramatique. Ainsi, on ne recense plus que 4 populations sur le canton. Elles sont situées dans les bois de Versoix, dans la réserve naturelle des Bondex (Céligny),  au lieu-dit « Moulin Fabry » (Satigny) et dans la réserve naturelle des Prés-de-Villette dans les bois de Gy-Jussy (Gy).

Les derniers recensements effectués entre 2013 et 2017 montrent que l’espèce se reproduit (observation de juvéniles) dans toutes les stations genevoises connues sauf aux Prés-de-Villette. Toutefois les observations restent pour le moins marginales et les effectifs sont estimés à quelques dizaines d’invidivus adultes par population, sauf pour la métapopulation des bois de Versoix qui semble être un peu plus importante. Les 3 autres populations (Moulin Fabry, Prés-de-Villette et Bondex) pourraient donc disparaître dans un avenir proche. En conséquence, le lézard des souches est classé comme espèce en danger critique d’extinction à l’échelle cantonale.

Dans la statégie genevoise de conservation, la première étape est d’évaluer la distribution exacte du lézard des souches ainsi que la taille et la dynamique de chaque population. Il s’agira ensuite de déterminer les menaces et facteurs limitants pour chacune d’elles.

En parallèle, il serait également nécessaire d’entretenir et de conserver les habitats de l’espèce (essentiellement des lisières forestières étagées) mais également en créer de nouveaux. Les suivis de ces mesures  permettront d’apporter des éléments essentiels pour juger de leur efficacité ou réajuster celles-ci si nécessaire.

Situation du lézard des souches (Lacerta agilis) à Genève (2018).